Méditerranée Türkiye

Grotte de Karain, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 1994

La grotte Karain se trouve à 35 km au nord d'Antalya. Il s’agit de l'une des six grottes où des preuves d’établissement préhistorique ont été découvertes, soulignant l'importance des premières activités humaines dans la région. La grotte suscite un intérêt particulier, notamment pour les découvertes situant son passé au Paléolithique. Les fouilles ont montré que le premier établissement daterait de 700000 avant notre ère avec l’Homo erectus, et s'est poursuivi sans interruption à travers tout le Paléolithique jusqu'à l'époque byzantine. Un fragment d'un crâne du Néandertal y a également été déterré, qui est actuellement exposé au musée d'Antalya. Des lames, des grattoirs et des pointes de flèches en silex paléolithiques et néolithiques ont également été découverts. L'attention des chercheurs s’est particulièrement centrée sur la sculpture d'un visage humain, stylistiquement similaire aux artefacts de la culture natoufienne qui a prospéré au Levant pendant la période mésolithique.

Monastère d'Alahan, Mersin

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2000

Le monastère d'Alahan est situé à environ 100 km au nord de Silifke, dans les montagnes du Taurus. Le paysage naturel de la région est spectaculaire et revêt le monastère de majestuosité. Dans l'antiquité, la région était connue sous le nom de Cilicie et les portes de Cilicie (passage de Gülek), un passage à travers les montagnes du Taurus reliant les basses plaines de Cilicie au plateau anatolien, a été un lieu pittoresque. Bien que le monastère d'Alahan ne soit pas situé sur les portes de Cilicie, il était situé à environ 100 km à l'est, sur une autre route principale qui permettait également d'accéder à l'arrière-pays depuis la Méditerranée par le col du Sertavul. Ce col de montagne est situé sur la route de Konya (ancienne Iconium) sur Karaman (ancienne Lanarda) jusqu'à la côte méditerranéenne.

Château et chantier naval d'Alanya, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2000

Alanya est une célèbre station balnéaire de la Méditerranée, accessible via les aéroports d'Antalya et de Gazipaşa-Alanya. Alanya est située sur les anciennes frontières de la Cilicie et son ancien nom était Korakesion. Très peu de choses ont survécu de cette première période, mais de nombreux autres nous sont parvenus à partir de la période seldjoukide. À l'époque seldjoukide, Alanya était nommée « Alaiye » et elle est au XIIIe siècle, la principale ville seldjoukide de la Méditerranée. Principale attraction historique, le château d'Alanya, une citadelle de l'époque seldjoukide datant de 1226, domine toute la ville. La plupart des monuments majeurs de la ville se trouvent à l'intérieur et autour du château. La zone attenante du château accueille une église byzantine, la mosquée Süleymaniye et le caravansérail, ainsi que les anciennes murailles de la ville entourant une grande partie de la péninsule orientale. Le Kızıl Kule (tour rouge), l’emblème de la ville, est un grand bâtiment en brique qui se dresse dans le port en contrebas du château. Elle abrite actuellement le musée ethnographique d'Alanya. L'Alanya Tersane (chantier naval), qui est protégé par les murs défensifs, reste l'un des plus beaux exemples d'architecture militaire médiévale. Le chantier naval, construit au XIIIe siècle, est divisé en cinq quais voûtés avec des arcs en ogive équilatérale.

Parc national Güllük Dağı -Termessos, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2000

Termessos est sans nul doute l'une des cités antiques les plus attrayantes et impressionnantes non seulement de Türkiye, mais du monde entier. Le parc national Güllük Dağı -Termessos (parc national du mont Güllük-Termessos) ne fait que de magnifier son charme. Depuis Antalyam, Termessos ne se trouve qu’à de 35 km au nord-ouest, sur la route Denizli-Izmir. Le nom « Termessos » et l'ancien nom du mont Güllük (antique mont Solymos) dérivent à partir de « Solymeus », un dieu de l’Anatolie qui sera plus tard identifié à Zeus. Les habitants de Termessos ont laissé écrit ce message : « Nous ne sommes ni Pisidiens ni Lyciens, mais Solymiens » faisant référence à leur montagne sacrée et à la principale divinité de la ville, Zeus Solymeus. Alexandre le Grand n’a pas réussi à capturer la ville en 333 avant notre ère, la comparant à un nid d’aigle. Alexandre n'a même pas essayé de l'assiéger, préférant reprendre sa marche. Selon l'historien Arrien de Nicomédie, même une petite force pouvait facilement défendre Termessos en raison de ses excellentes fortifications naturelles. Comme jusqu'à très récemment, il n'y avait pas d’établissement ou de routes modernes menant à la ville, la plupart des bâtiments sont donc restés intacts et donnent aux visiteurs le sentiment de remonter dans le temps.

Au moins une demi-journée est nécessaire pour visiter Termessos. Le site est immense avec, entre autres, quatre cimetières hébergeant de beaux exemples de tombes pisidiennes ; un théâtre avec une vue imprenable sur le mont Solymos et d’une capacité de 4 000 à 5 000 spectateurs ; un bouleutérion de la période hellénistique préservant sa hauteur d'origine ; des citernes et systèmes hydriques impressionnants ; des temples ; thermes ; et rues à colonnades. Sans oublier le paysage et les forêts remarquables

Kekova, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2000

Kekova est plutôt le nom d'une région que d'une ville ou d'une cité antique. Elle est située à environ 200 km à l'ouest d'Antalya et à 250 km à l'est de Fethiye. Kekova est un ensemble d'îles pittoresques et de nombreuses baies. Le long de la rive nord de l'île de Kekova, des tremblements de terre ont fait glisser des maisons anciennes sous l'eau limpide, créant ainsi une ville engloutie. La baignade ou plongée ne sont pas autorisées sur le site ; cependant, vous pouvez admirer les ruines à partir d'un bateau. Toute la région regorge de ruines antiques appartenant à la période lycienne. Les ruines de l'ancienne ville lycienne de Simena surplombent la baie de Kekova et sont situées sous les remparts d'un château romain qui abrite un petit théâtre creusé dans la roche. Depuis le sommet, vous aurez une perspective à vue d’oiseau sur les baies, criques, îles et les yachts sillonnant sur les eaux cristallines. Au loin, vous verrez de nombreux sarcophages parsemés sur les collines. De l'autre côté, se trouve le village pittoresque d'Üçağız, autrefois une cité antique lycienne appelée « Theimiussa » - les deux noms signifient trois bouches, se référant à l'ouverture de la crique vers la mer par trois ouvertures.

Église St. Nicolas, Demre, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2000

"À l'extrémité ouest du village de Demre se trouve la célèbre église Saint Nicolas de Myre, la destination sacrée autrefois des pèlerins, maintenant des touristes", écrit le Prof. George Bean. St. Nicolas de Myre est né à Patara, selon la tradition, le 15 mars 270, est devenu évêque de Myra. Il était connu pour faire des miracles, ce qui lui a valu le surnom de « Nicolas le faiseur de miracles ». Il est le saint patron de la Grèce et de la Russie, ainsi que des enfants, des marchands, des marins et des savants, entre autres. Bien que l'on sache peu de choses sur le Saint-Nicolas de l’histoire, il ne fait aucun doute qu'il a vécu et est mort à Myre. L'église St. Nicolas de Demre est une ancienne église romane orientale dédiée au saint et qui serait construite au-dessus de l'enterrement de Saint Nicolas. L’église a été excavée par des archéologues turcs et une toiture a été ajoutée à la structure pour sa protection. Le sarcophage du Saint est situé à l'intérieur de l'église et porte des inscriptions cyrilliques, sculptées lors des restaurations effectuées par les Russes au XIXe siècle. Au XIe siècle, le sarcophage a été profané par un groupe de marchands qui ont dérobé une partie de la dépouille du Saint pour l’emporter à leur ville natale de Bari, en Italie ; le Saint est ainsi connu aussi sous le nom de « Nicolas de Bari ». Cependant, Saint Nicolas est probablement le plus célèbre au monde pour être l'inspiration historique du « Père Noël ».

Puits de Saint-Paul et ses quartiers historiques environnants, Tarse

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2000

Saint Paul de Tarse, ou Paul l'Apôtre, est sans doute l'une des figures les plus importantes du christianisme primitif. Paul est né dans une famille juive à Tarse, une ville du sud de Türkiye, entre Mersin et Adana. Dans la Bible, il est mentionné comme « Saul (Paul) de Tarse ». Saint-Paul est considéré comme l'une des figures les plus importantes de l'ère apostolique et son influence sur le christianisme occidental et oriental est profonde. En 1704, P. Lucas a écrit qu'il y avait une église à Tarse construite par Saint-Paul et V. Langlois a visité Tarse en 1851 et l'a confirmé. Selon la tradition, l'église Saint-Paul remonte au XIe siècle. Cependant, la construction actuelle, une basilique sans dôme, date du milieu du XIXe siècle. Les côtés de la fenêtre de la nef centrale étaient autrefois décorés par des anges et des représentations de paysages. Au plafond, il y a des fresques de Jésus, au milieu, et de Saint-Matthieu, de Saint-Marc, Saint-Luc et Saint-Jean, sur les côtés. Outre l'église, d'autres sites importants comprennent le puits historique, connu sous le nom de « Puits De Saint-Paul », l’ancienne rue et l’ancienne porte romaine voûtée.

Cités antiques de la civilisation lycienne, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2009

Les cités antiques de Lycie sont situées sur la péninsule de Teke, à peu près entre Antalya et Fethiye. Le premier établissement de la région remonte à l'époque paléolithique: dans la grotte de Karain, le premier établissement remonte à 700000 avant notre ère et s’est poursuivi jusqu'à l'époque byzantine. Par ailleurs, la grotte de Beldibi qui date de 35000 avant J,-C, est contemporaine de Lascaux et d’Altamira en France et en Espagne, respectivement. Les établissements urbains ont émergé dans cet emplacement à l'âge du bronze (3000-1200) dont les meilleurs exemples étant Elmali, Tlos et Hacilar. Des sources datant du IIème millénaire avant J.-C mentionnent une tribu appelée "Luka" ou « Lukka », et le roi hittite Suppiluliuma évoque sa conquête du "pays de Lycie" dès le XIVe siècle avant notre ère. Selon les historiens, « Lukka » signifie « Terre de la Lumière ». Dans l'Iliade, Homère présente les Lyciens comme des guerriers courageux dans la guerre de Troie, des alliés du roi Priam, et qu'ils étaient venus de toute la Lycie, de la rivière Xanthe aux eaux tourbillonnantes. Aujourd'hui, nous savons que les Lyciens étaient des Anatoliens natifs, qui parlaient une langue non grecque appelée « lycien » qui avait trait au louvite, la première langue indo-européenne connue, originaire de l'Anatolie centrale. Les Lyciens ont créé une civilisation spectaculaire qui peut être particulièrement observée dans la configuration singulaire de leurs monuments funéraires. La Voie Lycienne est un sentier de 500 kilomètres qui traverse la Lycie et a gagné une grande popularité ces dernières années. Dans la partie occidentale de la Lycie, Tlos, Xanthe, Patara, Pinara et Telmessos sont les cités les plus importantes ; au centre de la Lycie, Antiphellus, la région de Kekova, Arycanda, Limyra et Myea ; et à l'ouest, Olympe et Phaselis sont des cités ouvertes à la visite. Au milieu du Ier siècle avant notre ère, la Ligue Lycienne comprenant 23 cités a été créée. Ce gouvernement autochtone était une première fédération avec des principes républicains. L'une des caractéristiques remarquables de la ligue était son système de gouvernement représentatif, avec des privilèges et des obligations proportionnels à la catégorie d'une ville. Son système électoral était unique dans le monde antique et était très admiré tant dans l'Antiquité que dans les siècles qui ont suivi. En fait, la constitution des États-Unis d’Amérique a été influencée par le système fédéral lycien de représentation proportionnelle du gouvernement.

Site archéologique de Sagalassos, Burdur

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2009

Sagalassos est situé à 120 km au nord d'Antalya, sur le chemin d'İsparta. La région est particulièrement attrayante, car le lac Eğirdir de la région des lacs turcs est remarquablement proche. Une visite à Sagalassos et Eğirdir, devrait également inclure un passage au musée archéologique de Burdur où de magnifiques statues et fragments de frises sont exposés. Le site est devenu un centre d’excavation majeur grâce aux archéologues belges qui sont là depuis 1989. Sagalassos possède probablement l’unique ancienne fontaine où l'on peut encore boire l'eau provenant des anciens bassins – la Nymphée Antonine restaurée est une fontaine monumentale construite sous le règne de Marc Aurèle. D’après des documents hittites faisant référence au site montagnard de « Salawassa », les origines anatoliennes de la cité remontent au XIVe siècle avant notre ère. La ville a prospéré pendant les périodes hellénistique et romaine. Il s’agissait de la cité la plus riche et l'une des plus importantes de Pisidie, jouant un rôle central dans l'histoire de cette région. La cité possède des thermes publics et les ruines d'une ville haute et basse. Dans la ville basse, on peut trouver des ruines de fontaines et une rue à colonnades. La ville haute comprend une agora dont la fontaine datant de la période impériale romaine a été restaurée ; un hérôon affichant une frise avec 14 danseuses ; un bouleutérion ; un macellum, qui est un ancien marché extérieur romain approvisionnant des produits tels que la viande et le poisson ; et un théâtre.

Sagalassos est située dans les hauteurs des montagnes occidentales du Taurus. En raison de la haute altitude de la cité (1 450 à 1 700 mètres au-dessus du niveau de la mer), les visiteurs peuvent rencontrer de fortes chutes de neige en hiver. En été, c'est un endroit formidable à visiter parce qu’il fait presque toujours agréablement frais.

Site archéologique de Pergé, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2009

Pergé est situé à environ 20 km à l'est d'Antalya, sur la route principale en direction d'Alanya. Les origines de la cité remontent à l'âge du bronze. Le nom "Parha" est écrit sur une plaque de l'âge du bronze en écriture cunéiforme documentant un accord au XIIIe siècle avant notre ère. Ce nom est associé au dernier grec “Pergé”. La cité est excavée avec succès par des archéologues turcs depuis plus de 70 ans, et le musée d'Antalya abrite tous les trésors déterrés à Pergé. Grâce à ces fouilles minutieuses, la ville offre aux visiteurs une expérience intéressante et instructive. Le théâtre, le stade, les murailles de la ville, les bains, l'agora et la rue à colonnades donnent vie à la cité antique. On a l'impression de voyager dans le temps et de se promener dans les rues d'une ville pleine de vie. Pergé est devenue célèbre pour le culte d'Artémis, dont le temple s’était élevé sur une colline à l'extérieur de la ville. Chaque année, des festivités étaient organisées en son honneur. Lorsque vous entrez dans la ville par la porte datant de l’époque romaine tardive, une large place dominée par des tours hellénistiques vous donne la bienvenue. Immédiatement sur votre gauche, se dresse la magnifique fontaine attenante aux bains. Les thermes romains de Pergé sont les thermes romains les mieux conservés de Türkiye. Vous pourrez vous promener le long de la rue à colonnades, qui a été remarquablement préservée, et qui était autrefois flanquée de boutiques. La rue vous mènera jusqu'à l'acropole qui offre un panorama magnifique.

Mosquée Eşrefoğlu, Beyşehir

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2011

La mosquée Eşrefoğlu est située à Beyşehir, à 90 km à l'ouest de Konya et à 210 km au nord d'Antalya. Beyşehir est la principale ville de la région des lacs turcs, dont le lac homonyme est le troisième plus grand lac de Türkiye. Beyşehir était la capitale des Eshrefides (ou Ashrafides, Eşrefoğulları en turc), l'un des beylicats anatoliens. La mosquée Eşrefoğlu a été construite dans le cadre d'un complexe au XIIIe siècle. Le complexe comprend la mosquée, le tombeau de Süleyman Bey et une madrasa. Après sept siècles, cette mosquée est toujours utilisée pour des services réguliers. Les colonnes en bois sont en cèdre et, selon la tradition orale, elles auraient été trempées dans le lac Beyşehir pendant six mois avant d'être utilisées dans le bâtiment. Au centre de la mosquée se trouve une fosse à neige qui, jusqu'à une époque relativement récente, était remplie de neige provenant des montagnes voisines. Cette neige a refroidi la mosquée pendant l'été en conférant l'humidité nécessaire à la structure en bois. En 2011, la mosquée a été inscrite sur la liste indicative des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. La demande d’inclusion de la mosquée à liste indicative de l’UNESCO est présentée au motif suivant : « La Mosquée Eşrefoğlu inclut tous les éléments principaux des débuts de l'architecture turque anatolienne. Ce bâtiment est la mosquée à colonnes et toit en bois la plus grande et la mieux préservée du Monde Islamique.”

Château de Mamure, Mersin

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2012

Le château de Mamure est situé en Méditerranée orientale, à 6 km à l'est d'Anamur, sur la route principale d'Antalya à Mersin. Il s’agit d’un château imposant en partie parce qu’il touche directement l'eau. La date exacte de sa construction n'est pas connue. Cependant, les inscriptions de la porte principale (qui n'est pas l'entrée principale pour les visiteurs actuellement) indiquent qu'elle a été construite au XVe siècle par Ibrahim II de Karaman, un dirigeant de la dynastie des Karamanides. Le bâtiment existant indique que le château a été construit sur une fortification de la période romaine. Le château est extrêmement bien conservé et la quasi-totalité des tours, les escaliers, la mosquée et les citernes se trouvent en excellent état. On trouvera Les ruines d'un bain turc (hammam) dans la cour ouest. La partie d'entrée du hammam a été démolie, mais le reste est resté intact.

Église Saint-Pierre, Hatay

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2011

Antioche est située sur la Méditerranée orientale, près de la frontière syrienne. La ville moderne d'Antioche, dans la province de Hatay, a toujours été le foyer de diverses cultures et civilisations. Antioche, l'ancienne Antiochia, a été établie par les dirigeants séleucides. C'était une ville importante de l'histoire du christianisme primitive, et en particulier pour l'Église syriaque orthodoxe antiochienne. La tradition veut que Saint-Pierre, également connu sous le nom de Siméon et l'un des douze apôtres du Christ, a été le premier patriarche d'Antioche et a fondé l'église d'Antioche, qui sert encore de lieu de pèlerinage. Les parties les plus anciennes de l’édifice religieux datent du IVe ou Ve siècle abritant des pans de mosaïques au sol et des restes de fresques près de l'autel. Le tunnel intérieur s'ouvre sur le versant de la montagne et aurait servi de voie de secours pour les chrétiens en cas de raids et d'attaques surprises. L'eau qui suintait des proches rochers était recueillie pour être consommée et utilisée pour les cérémonies de baptême ; le débit de cette eau, que les visiteurs buvaient et recueillaient pour donner aux malades, a diminué à la suite des récents tremblements de terre. Lors de la première croisade au XIe siècle, l'église a été agrandie de quelques mètres. Sur ordre du pape Pie IX, les frères capucins ont restauré l'église et reconstruit sa façade en 1863. L'empereur français Napoléon III a également contribué à sa restauration. Le jardin de l’église a été utilisé comme cimetière pendant des centaines d’années. L’église héberge également des pierres tombales à l'intérieur, en particulier autour de l'autel. L'église qui abrite la sépulture de Tancrède, prince de Galilée, est aussi l'un des trois derniers lieux de sépulture des restes du Saint empereur romain Frédéric Barberousse, décédé lors de la troisième croisade.

Gastronomie, Hatay

Réseau des villes créatives de l'UNESCO

Hatay a été désignée ville de gastronomie par le Réseau des villes créatives de l'UNESCO en 2017. Située dans le sud de Türkiye, au cœur de la vallée d'Amik, bénéficie d’une identité multiculturelle héritée de son emplacement sur l’ancienne Route de la soie. Hatay, qui servait de portail vers la Méditerranée pour la Route de la soie, a été le centre du commerce des épices pendant des siècles. Avec son climat doux, la région abrite une flore extrêmement riche, permettant la culture de plantes médicinales et aromatiques, une industrie qui contribue désormais à 60 % du PIB de Hatay. Le Conseil municipal de Hatay co-organise, avec des associations et des ONG, de nombreux festivals et évènements sur le thème de la gastronomie afin de promouvoir la diversité de la culture culinaire et de l’agriculture locales, dont le Foire agricole de Hatay et le Festival Künefe de Hatay. Considérant la gastronomie comme un outil d’inclusion sociale, la ville a entrepris plusieurs initiatives en faveur de l’autonomisation des femmes en créant de nouvelles possibilités d’emploi. Par ailleurs, avec un soutien important de la municipalité, le Down Café a été établi en 2016 en vue de créer de l’emploi socialement inclusif, tous les employés étant des personnes souffrant de handicaps et des mères bénévoles. La municipalité métropolitaine a lancé une série de politiques et de stratégies visant à protéger et promouvoir davantage la diversité de la culture culinaire ainsi que la richesse de la flore par le biais de mesures incitatives en faveur de l’agriculture et de microcrédits. La municipalité soutient des organisations spécialisées telles que la Société des cuisiniers et confiseurs de Hatay, qui se consacre à l’alimentation saine, à l’agriculture biologique et à la sécurité alimentaire. La ville encourage également les formations destinées aux fermiers dans les domaines de l’hortithérapie, de la permaculture, de l’agriculture de haute technologie et de la biodiversité, en vue de sensibiliser aux systèmes alimentaires durables.

Cité antique d'Anazarbe, Adana

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2014

Anazarbe (Anazarbus) est située à 30 km au sud du district de Kozan à Adana. L’établissement est connu sous différents noms au cours de sa longue histoire. En 19 après J.-C, la ville d’Anazarbe a été fondée à l’occasion de la visite de l’empereur romain Auguste et lui a été dédiée sous le nom de « Kaisareia ». Aujourd'hui, la ville s'appelle « Anazarbe » et elle est facilement accessible depuis Adana. Après avoir visité les ruines parsemées autour du village moderne de Dilekkaya, il faut faire preuve de courage pour monter la pente raide conduisant au château médiéval, perché au sommet de la colline. La vue sur la plaine de Çukurova qui domine toute la région est à couper le souffle. Anazarbe a été habitée en permanence pendant plus de 2000 ans et présente les vestiges culturels de nombreuses civilisations ayant marqué l’'Anatolie telles que les Romains, les Byzantins, les Arabes, les Arméniens et les Ottomans.

Ville antique de Korykos, Mersin

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2014

Le long du littoral de la Méditerranée orientale, la province de Mersin regorge de monuments antiques. La cité antique de Korykos (ou Corycus), connue en turc sous le nom de « Kız Kalesi », littéralement « Château de la jeune fille », est sans l’ombre d’un doute l’un des lieux les plus pittoresques de la région. La cité antique est située à 65 km de Mersin et se trouve sur l'axe nord-est et sud-ouest atteignant Elaiussa-Sebaste à l'est et Cennet-Cehennem Çökükleri à l'ouest. Une ville du nom de « Corycus » est mentionnée par Tite-Live et Pline, et la ville se trouvait dans un ancien port important et un centre de commerce. Les ruines de la cité antique ont été excavées ces dernières années et plusieurs monuments ont été déterrés, dont un théâtre. Les deux châteaux médiévaux, l'un sur le rivage et l'autre sur l'îlot (Kız kalesi), étaient autrefois reliés par une jetée.

Tunnel de Vespasianus Titus, Antakya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2014

Le tunnel Vespasianus Titus est un ancien tunnel d'eau construit à l'époque romaine. Il est situé au sein des limites de la cité antique de Séleucie de Piérie, près du village de Çevlik, à 35 km au sud-ouest d'Antakya, la ville historique d'Antioche. Au cours du début de la période romaine, Antiochia a connu une importante prospérité et elle est devenue l'un des ports stratégiques de la Méditerranée orientale. Comme la ville était menacée par les inondations causées par les eaux des montagnes et que le port était ensablé et devenu inopérant, l'empereur romain Vespasianus (Vespasien) a ordonné la construction d'un système de détournement de l'eau. Le tunnel, construit en creusant dans la montagne, était destiné à détourner les eaux de crue menaçant le port. Le système était basé sur le principe de fermer le début du lit de cours d’eau par une couverture de déviation et de transférer les eaux de la rivière à la mer par un canal et un tunnel artificiels. La construction a commencé au Ier siècle après J.-C et s'est achevée au IIème siècle. Une inscription gravée dans la roche à l'entrée de la première section du tunnel porte les noms de Vespasien et de Titus, une autre inscription dans le chenal en aval celle d'Antonius. Le système de dérivation des eaux, affichant un alignement discontinu, constitué d'un barrage pour détourner le flux de la rivière, d'un court chenal d'approche, du premier tronçon de tunnel, d'un court chenal intermédiaire, du deuxième tronçon de tunnel et d'un long canal d'évacuation.

Eshab-i Kehf Külliye, Kahramanmaraş

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2015

Eshab-i Kehf (Sept dormeurs) est une légende largement connue tant dans l'islam que dans le christianisme qui a inspiré la construction de plusieurs complexes. Celui de Kahramanmaraş se trouve à côté d'une grotte sur la colline Bencilus, à environ 7 km du district d'Afşin et à 130 km de Kahramanmaraş. Le complexe (külliye) est composé de plusieurs bâtiments construits à différentes époques. L'église a été érigée au VIe siècle après J.-C. Pendant la période seldjoukide, une mosquée, un caravansérail et une caserne fortifiée y ont été ajoutés. Plus tard, pendant le beylicat anatolien de Dulkadir, le complexe a été doté d’une madrasa (école religieuse). Au début du XVIe siècle, une mosquée de femmes a été construite. Selon la légende, sept jeunes garçons et leur chien qui s’étaient endormis dans une grotte pour fuir la persécution, se sont réveillés 300 ans plus tard. Plusieurs sites sont crédités comme la grotte des sept dormeurs ; l'une des plus célèbres est la « Grotte des sept dormeurs » à Éphèse.

Le théâtre et les aqueducs de la cité antique d'Aspendos, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2015

La cité antique d'Aspendos est située à 40 km à l'est d'Antalya, sur la rivière Köprüçay, qui dans l'antiquité s'appelait Eurymédon. La rivière Eurymédon était célèbre dans l'Antiquité en raison de la bataille de l'Eurymédon (Ve siècle avant J.-C) entre les Grecs, leurs alliés et l'empire perse de Xerxès I. La bataille est connue comme la première bataille qui a eu lieu à la fois sur l'eau et sur terre. Aujourd'hui, le site est principalement connu pour son splendide théâtre romain ; il s’agit non seulement du théâtre le mieux conservé de la période romaine, mais aussi le mieux conçu de cette période. Les Turcs seldjoukides ont rénové le théâtre antique environ mille ans après sa construction pour en faire un caravansérail et un palais. Cette rénovation a permis au théâtre d’arriver à nos jours presque intact. Le théâtre d'Aspendos est le seul exemple d'un théâtre antique où le bâtiment de la scène est encore debout à sa hauteur d'origine avec seulement les statues dans les niches manquantes. D'autres structures importantes incluent la grande basilique, l'agora, la fontaine, les aqueducs et les deux systèmes de siphon uniques qui ont constitué une source de fascination pour les archéologues.

Cité antique de Cibyra, Burdur

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2016

Cibyra se trouve au nord de la Lycie et elle a été la capitale provinciale du district de Cibyratis, une confédération de villes créée au IIe siècle avant J.-C. La confédération était formée de quatre cités : Cibyra, Boubon, Balboura et Oinionda. Strabon, le géographe grec, a affirmé que les habitants de Cibyra étaient les descendants des Lydiens, le peuple indigène de cette partie de l'Asie Mineure. On sait que quatre langues étaient utilisées dans la fédération : le lydien, le grec, le pisidien et le solymi. Cibyra était le dernier endroit d'Anatolie où l'on pouvait trouver les traces de la culture lydienne, oubliée depuis longtemps dans d'autres parties de la région. La métallurgie constituait une source importante de revenus pour les habitants de Cibyra. La ville frappait ses pièces à partir du milieu du Ier siècle avant notre ère jusqu'au règne de l'empereur Gallien, au milieu du IIIe siècle après J.-C.

Mosquée du minaret de Yivli, Antalya

Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2016

La mosquée Yivli Minaret avec les montagnes enneigées du Taurus en arrière-plan est certainement la silhouette la plus connue d'Antalya. La mosquée est située à l'entrée principale de Kaleiçi, la vieille ville d'Antalya, et est un point de repère et emblème de la ville. Yivli Minaret signifie littéralement « minaret cannelé » et fait référence au minaret de 38 mètres de haut qui est décoré de carreaux bleu foncé. La mosquée d'origine a été construite en 1230 sur les ruines d'une ancienne église. Détruite au XIVe siècle, la salle de prière a été reconstruite avec six dômes. Le bâtiment est l'un des plus anciens exemples de mosquée à plusieurs dômes en Anatolie. La mosquée est célèbre pour son minaret qui a été construit sur ordre d'Alaaddin Keykubad I, le sultan seldjoukide qui a régné entre 1220 et 1237. Le minaret cannelé, qui est indépendant avec huit sections cannelées, est un exemple unique de l'architecture turque anatolienne.