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    Sites et itinéraires du patrimoine de l'UNESCO

    Mausolée et zone sacrée d'Hécatomne, Muğla

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2012

    Le mausolée d'Hécatomne est situé sur le côté est de la colline Hisarbaşı, dans le quartier Milas de Muğla. Hécatomne de Mylasa (aujourd'hui Milas) était le père du célèbre mausole, dont l'épouse Artémise a construit le mausolée d'Halicarnasse, un temple monumental en son honneur qui est devenu l'une des sept merveilles du monde antique. Le mausolée d'Hécatomne avait été qualifié après diverses études en tant que « temple », mais des recherches récentes ont révélé qu'il s'agissait plutôt d'une tombe monumentale. En ce qui concerne ses caractéristiques architecturales, il est possible de dater la tombe au début du IVe siècle avant J.-C. Si l’on tient compte des coutumes funéraires à l'époque où Hécatomne était satrape et que Mylasa était la capitale de Carie, la tombe appartiendrait fort probablement à Hécatomne et à sa famille. En outre, les bas-reliefs du sarcophage et l'iconographie des peintures murales soutiennent l'argument selon lequel ce mausolée appartiendrait à Hécatomne. Le mausolée et la zone sacrée d'Hécatomne comprennent un téménos ; la colonne Menandros (Ménandre), une colonne monumentale dédiée à Ménandre supportant jadis une statue de celui-ci ; un podium ; et le mausolée abritant un espace porteur (pour diminuer la charge de la salle funéraire), une salle funéraire, un sarcophage, et un dromos, l’allée menant à la tombe. Le mausolée d'Hécatomne, un excellent exemple de l'art et de l'architecture cariennes, est considéré comme un prédécesseur du mausolée d'Halicarnasse.

    Xanthe-Létoon, Muğla

    Site du patrimoine mondial de l'UNESCO 1988

    « ...je suis venu de très loin, car lointaine est la Lycie située près du Xanthe aux eaux tourbillonnantes... », déclare Sarpédon, le héros lycien de l'Iliade. En effet, Xanthe était la capitale de la Lycie à l'époque lycienne primitive. Les habitants de la ville ont choisi à deux reprises au fil de leur histoire le suicide collectif plutôt que la reddition. La première fois, en 546 avant J.-C, lors de l'invasion perse, et la deuxième fois, au Ier siècle avant J.-C, lorsque Brutus était venu en Lycie pour rassembler des forces. La ville entière est parsemée de ruines du passé glorieux de cette cité antique. Dans une tradition lycienne typique, le centre-ville est orné de belles tombes lyciennes, la plupart affichant des reliefs et des inscriptions en langue lycienne, une langue indo-européenne, et en grec. Malheureusement, de nombreuses antiquités ont été soustraites de Xanthe au XIXe siècle lorsque Sir Charles Fellows est venu en Lycie et a expédié des dizaines de paquets remplis d'art lycien en Angleterre. Ces antiquités sont actuellement exposées au British Museum de Londres.

    La rivière Xanthos (Eşen Çayı en turc) coule à côté de la ville et la vue depuis l'acropole est exceptionnelle. Les visiteurs arrivent d'abord à la porte de la ville et sur le chemin de l'agora, ils rencontreront les fondations du monument des Néréides, actuellement au British Museum. À l'agora, on pourra admirer des monuments funéraires lyciens uniques de toute l'Antiquité. Au nord de l'Acropole se dresse un beau théâtre qui domine l'agora romaine. À l'époque byzantine et hellénistique, une église y a été construite à l'angle nord-est, tandis qu'une structure défensive avancée protégeait le côté ouest de la citadelle longeant la rivière.

    Non loin de Xanthe, à quelques 10 km au sud de la ville lycienne, se trouve Létoon, le centre de culte de Xanthe. Létoon était le sanctuaire fédéral de la province lycienne et de la Ligue lycienne. Les fouilles archéologiques ont permis de dater le sanctuaire au VIIe siècle avant J.-C. Pendant la période hellénistique, trois temples y ont été construits: un temple dédié à Léto au milieu, et des temples consacrés à Artémis et Apollon de chaque côté du temple de Léto. Ovide, le poète latin, raconte que Zeus était tombé amoureux de la nymphe Léto. Lorsque Léto est tombée enceinte de Zeus, sa femme Héra par jalousie expulsa Léto de l'île de Délos. Léto est arrivée jusqu’en Lycie et a donné naissance à des jumeaux, Artémis et Apollon. Cette version de la mythologie établit la Lycie comme le lieu de naissance des dieux Artémis et Apollon. Les trois temples ont été excavés par des archéologues français. Le site accueille également les ruines d'un nymphée datant de l’époque de l'empereur romain Hadrien.

    Cité antique de Stratonicée, Muğla

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2015

    Stratonicée (Stratonicea) se trouve à 50 km à l'est de Muğla, la capitale provinciale de la région, près du village d'Eskihisar. Il s’agissait de l'une des cités les plus importantes de l'ancienne Carie. Selon des sources historiques, la ville a été fondée par Antiochos Ier Sôter, un roi séleucide, qui l'a nommée « Stratonicée » en l’honneur de sa femme Stratonice (Stratonice de Syrie) au IIIème siècle avant J.-C. Les importantes ruines hébergent l'acropole, la porte de la cité, une agora, un bouleutérion et des tombes en bon état de conservation. Par ailleurs, le village voisin d'Eskihisar offre aux visiteurs la possibilité d'admirer des exemples remarquables de l'architecture civile ottomane.

    Cité médiévale de Beçin, Muğla

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2012

    Beçin est située à 5 km au sud du quartier de Milas, sur la route de la cité antique de Kéramos (Ören). La présence humaine remonte aux périodes géométriques et archaïques. La cité a été peuplée de façon permanente pendant les périodes classique, romaine, byzantine, du beylicat turc de Menteşeoğulları (Mentese Beylik) et ottomane. Cependant, ce n'était pas une ville importante de l’Antiquité ou de l'époque byzantine. Elle a acquis de l'importance au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle, en particulier en tant que capitale du beylicat de Menteşeoğulları, qui a existé pendant plus de 200 ans. Une forteresse et la principale zone de peuplement au sud de cette forteresse constituaient la cité de Beçin. Dans la forteresse, parmi d'autres ruines archéologiques, se trouvent le Kızıl Han (un caravansérail), le Kara Paşa Han et la cour de l'émir, la loge Orman, la nouvelle église et la chapelle byzantine. D'autres structures dignes d’intérêt sont la citadelle intérieure, les tombes anonymes, le hammam Büyük (grand bain turc), Zaviye, la maison Mültezim, la mosquée Orhan, Hankah, la Madrasa Ahmet Gazi, le manoir et les thermes Bey, la fontaine voûtée, Kızılhan, Seymenlik Zaviye, le cimetière de Menteşe, Yelli Külliye et la madrassa de Kara Paşa. La plupart de ces structures datent des XIVe et XVe siècles à l'exception de la citadelle qui a été construite au moyen de matériaux datant de l'Antiquité.

    Aphrodisias, Aydın

    Site du patrimoine mondial de l'UNESCO 2017

    Aphrodisias est une cité remarquablement bien conservée dans l'ancienne Carie. Le site est situé à 100 km à l'est d'Aydın et est facilement accessible depuis Aydın, Izmir et même depuis Antalya. La ville était célèbre dans l'Antiquité pour son temple d'Aphrodite et ses sculptures en marbre et ses sculpteurs. Aphrodisias est devenue prospère sous l'empire romain puisque les Romains revendiquaient leur ascendance à travers Aphrodite et son fils Enée. Aphrodite d'Aphrodisias, à l’instar de l'Artémis éphésienne, était une continuation de la déesse mère anatolienne comme en témoigne son iconographie. La déesse mère anatolienne était un culte puissant et dominant en Anatolie depuis l'époque de Çatalhöyük au Néolithique.

    Les carrières de marbre de qualité exceptionnelle près de la cité et les sculpteurs qualifiés d'Aphrodisias ont donné à la ville une richesse et une prospérité formidables à l'époque romaine. La première colonie de la cité remonte au Chalcolithique ; depuis cette période jusqu'à l'âge du bronze, la colline du théâtre était un monticule. Aphrodisias était éloignée du littoral et des routes principales de la période ultérieure, la cité a donc été épargnée du pillage archéologique au cours des siècles. Lorsque les archéologues ont découvert Aphrodisias au XIXe siècle, une grande partie de celle-ci avait survécu. D’intenses fouilles menées par des archéologues turcs et britanniques pendant plus de 60 ans, ont permis de découvrir plusieurs bâtiments et des centaines de statues de haute qualité. Ces statues et ces excellents reliefs sont exposés au Musée d’Aphrodisias. Les restaurations du Propylon et du Sébasteion donnent aux visiteurs la possibilité de se faire une idée sur le passé de la cité. Le Propylon était la porte monumentale du temple d'Aphrodite, et le Sébasteion était un temple avec une belle stoa à chaque côté, ornée de reliefs représentant la vie et les réalisations de la dynastie Julio-Claudienne et des scènes mythologiques. Le théâtre, l'agora, l'odéon / le bouleutérion, les thermes et le plus grand stade de Türkiye d'une capacité de 30 000 spectateurs sont presque restés intacts. Le village de Geyre, qui dans le passé a été construit sur la cité antique, puis déplacé vers 1960, présente aux visiteurs des maisons et une architecture traditionnelles.

    Éphèse, Izmir

    Site du patrimoine mondial de l'UNESCO 2015

    Le royaume de l'âge du bronze d'Apasa, la capitale d'Arzawa, était connu sous le nom d '« Éphèse » au Ier millénaire. Éphèse se trouve à 70 km au sud d'Izmir, près de la ville moderne de Selçuk. Des fouilles récentes menées sur la colline d'Ayasuluk ont ​​révélé les traces d'une colonie de l'âge du bronze et d'une colonie mycénienne sur la même colline. D'autres fouilles réalisées dans la vallée du fleuve Küçük Menderes (connu dans l'Antiquité comme le fleuve Caystre ou Caystrus) ont mis au jour une colonie néolithique à Éphèse. L'Éphèse antique était établie autour du temple d'Artémis. La déesse Artémis était une continuation directe de la déesse mère anatolienne et était appelée « Artémis éphésienne », à ne pas confondre avec la toute singulière Artémis grecque, qui était la chasseresse et fille de Zeus. Le premier temple dédié à Artémis remonte au VIIIe siècle avant J.-C, et il a été reconstruit au moins trois fois. Le temple d'Artémis érigé au IVe siècle avant J.-C a été reconnu comme l'une des sept merveilles du monde antique. Sa renommée a atteint de lointaines contrées et la cité est devenue un lieu de pèlerinage pour les marchands, rois et voyageurs, dont beaucoup lui ont rendu hommage sous forme de bijoux et de diverses offrandes.

    Cette ancienne cité a été déplacée à son emplacement actuel très probablement au Ier siècle avant J.-C, à la suite de l'ensablement du fleuve Caystre (le fleuve Küçük Menderes aujourd'hui). Quand Auguste s'est déclaré empereur en l’an 27 avant J.-C, il a fait d'Éphèse la capitale de la province romaine d'Asie. Cette nouvelle ville a considérablement grandi et prospéré pendant près de 1000 ans jusqu'à ce que les ports de la nouvelle Éphèse soient ensablés.

    La cité a été excavée par l'Institut archéologique autrichien pendant plus de 120 ans. Le théâtre est le plus grand de tout Türkiye, capable d’accueillir 30 000 spectateurs. Les structures notables à Éphèse, entre autres, incluent la bibliothèque de Celsus, la porte de Mazée et Mithridate, le temple d'Hadrien et les « maisons en terrasse » qui nous dévoilent le mode de vie des familles opulentes romaines. Les thermes, le gymnase et les deux agoras (l’une commerciale et l’autre d’état) sont en excellent état de conservation.

    Il faut plus d’une journée pour admirer l'ensemble du site d’Éphèse. La maison de la Vierge Marie, la basilique et la tombe de Saint-Jean sont des sites de pèlerinage, à proximité d’Éphèse. Le musée Selçuk abrite de magnifiques objets provenant d'Éphèse et de ses environs.

    Pergame et son paysage culturel à multiples strates, Izmir

    Site du patrimoine mondial de l'UNESCO 2014

    Capitale du grand royaume de Pergame à l'époque hellénistique, Pergame était le centre politique et intellectuel de l’Égée. La cité antique est située au nord-ouest de la ville moderne de Bergama et à environ 115 km au nord d'Izmir.

    Les recherches menées dans la région ont révélé que la présence humaine remonte à la préhistoire. Cependant, la ville est devenue la capitale d'un royaume au IVe siècle avant J.-C, à l'époque de Philétairos. Philétairos a fondé la dynastie des Attalides qui a régné sur Pergame de 281 à 133 avant J.-C. Au IIIe siècle avant J.-C, sous le règne d'Eumène, l'un des dirigeants attalides, Pergame a considérablement étendu ses terres et a réussi à contrôler presque l’ensemble de la région égéenne.

    La cité n'était pas seulement un bastion politique, mais aussi un centre d'apprentissage et de culture. Pergame était un centre de production de parchemin, un matériau convenant à l'écriture obtenu de la peau non tannée d'animaux - en fait, son nom est une corruption du mot « pergamenos » (de Pergame). La bibliothèque de Pergame, qui contenait près de 200 000 volumes de livres, se situait en deuxième position après celle d'Alexandrie. L'Asclépiéion de la cité (sanctuaire d'Asclépios) était l'un des plus grands centres de cure du monde antique.

    Le dernier roi de Pergame, Attale III, légua son royaume à Rome, et la suprématie romaine émergea en Asie Mineure à travers Pergame. La cité s’est maintenue en tant qu’important centre pendant les périodes romaine et byzantine et a été l'une des sept églises de l'Apocalypse, à savoir les sept principales églises du christianisme primitif mentionnées dans le Nouveau Testament.

    La visite de la cité peut se réaliser en deux parties : l’Acropole haute et l’Acropole basse. L’Acropole haute présente des caractéristiques intrinsèques aux colonies de type anatolien telles que Troie et Hattousa: une colline stratégiquement défendue entourée de fortifications et de palais royaux, ainsi que de structures qui répondent aux besoins de base de ce palais tels que le stockage et les citernes. La construction la plus prestigieuse de l'Acropole haute est l'autel hellénistique de Pergame, fort probablement dédié à Zeus et Athéna. L'autel était orné en haut relief de la bataille entre les dieux de l'Olympe et les Géants (connue sous le nom de gigantomachie). Les fondations de l'autel sont toujours conservées in situ, tandis que les reliefs se trouvent actuellement au musée de Pergame à Berlin, en Allemagne. Une autre des constructions imposantes sises sur la colline de l'Acropole est le temple de Trajan, un temple dédié à l'empereur romain Trajan et Zeus Philios. Le théâtre hellénistique de Pergame, construit sur une colline escarpée, est un excellent exemple de l’ingénierie de l’époque.

    Il est fortement recommandé de prévoir une journée entière pour une promenade à pied de l'Acropole jusqu’à la moderne Bergama, et admirer depuis le haut de la colline les superbes panoramas sur l’ensemble de la ville. L’Acropole basse accueillant le sanctuaire de Déméter, des maisons privées et des marchés affiche une excellente disposition de cité hellénistique. Le temple de Sérapis, dit « Basilique rouge », aux abords de Bergama, est également un monument à ne pas manquer de voir. Pour compléter la visite, il n’y a rien de mieux que de se rendre au musée de Bergama après avoir parcouru le sanctuaire d'Asclépios au pied de l'Acropole. Le centre de cure dédié au dieu de la médecine, Asclépios, est bien conservé avec de nombreuses structures qui existent encore.

    Hiérapolis-Pamukkale, Denizli

    Site du patrimoine mondial de l'UNESCO 1988

    Hiérapolis, qui signifie « ville sainte », se trouve à 25 km au nord de Denizli et a été fondée en tant que station thermale sur les sources chaudes de la Phrygie classique. Hiérapolis est contiguë à la Pamukkale moderne, dont le nom signifie « château de coton » en turc. Prenant naissance au sommet d'une falaise haute de près de 200 m dominant la plaine, des sources chargées de calcite ont créé à Pamukkale (le « château de coton » en turc) un paysage irréel fait de forêts minérales, de cascades pétrifiées et d'une succession de vasques en gradins. Un paysage à couper le souffle !

    C'est là que la dynastie des Attalides, rois de Pergame, a créé la station thermale de Hiérapolis, vers la fin du IIe siècle av. J.-C., qui était un site de culte antique. Hiérapolis a prospéré, atteignant son apogée aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Les vestiges comprennent des bains, des ruines de temple, une arche monumentale, un nymphée, une nécropole, et un théâtre. Suite à la conversion de l’empereur Constantin au christianisme et à l’établissement, en l’an 330 de notre ère, de Constantinople en tant que “nouvelle Rome”, la ville est devenue un évêché. Lieu du martyre de Saint Philippe en l’an 80 de notre ère, un Martyrium y a été érigé en son honneur au Ve siècle.

    Cité antique d’Aizanoi, Kütahya

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2012

    Aizanoi est située à 60 km à l'ouest de la ville moderne de Kütahya. Aizanoi était l'une des cités classiques importantes de la région de Phrygie et a été habitée pour la première fois au début de l'âge du bronze, entre 3000 et 2500 avant J.-C. La cité est devenue la métropole de la région à partir de la période hellénistique. Des figurines de culte de Meter Steunene, une déesse anatolienne de la Terre Mère ont été trouvées dans des fouilles. Au cours des excavations effectuées autour du temple de Zeus, les découvertes indiquent une habitation locale du troisième millénaire avant J.-C. Le temple qui a significativement contribué à la notoriété de la cité dans l'Antiquité, est aujourd'hui, l’une des rares constructions antiques existantes en Anatolie. On pense que le complexe comprenant un théâtre et un stade à Aizanoi est unique dans le monde antique. D'autres ruines importantes hébergent les deux ensembles de thermes (établissements thermaux) et les deux nécropoles.

    Ville historique de Birgi, Izmir

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2012

    Birgi est une petite ville située dans l'une des vallées les plus fertiles de la région égéenne. Elle se trouve à 120 km à l'est d'Izmir et à seulement 10 km d'Ödemiş. Lorsque Birgi est devenue la capitale de l’Émirat d'Aydin (beylicat des Aydinides) au XIVe siècle, plusieurs bâtiments notables sont venus orner la ville. Birgi a conservé ses maisons à l'architecture classique seldjoukide et ottomane. Outre les maisons traditionnelles idéalement restaurées et les rues pavées, la grande mosquée de Birgi (également appelée mosquée Ulu et mosquée Aydınoğlu Mehmet Bey) domine le tracé urbain traditionnel. Elle a été terminée en 1312 sur ordre de Mehmed Bey, le fondateur de l’Émirat d'Aydın. L’ornementation de la mosquée, les boiseries et le carrelage sont des exemples uniques de la tradition artistique seldjoukide.

    Site archéologique de Laodicée, Denizli

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2013

    Laodicée (Laodicée au bord du Lycos ou Laodiceia) est située à 7 km de Denizli, à proximité de la route principale menant à Pamukkale. Il ‘s’agissait d’une ville antique construite sur la rivière Lycos (aujourd'hui Çürüksu). Grâce aux récentes fouilles archéologiques turques, les ruines de la cité antique, jadis ensevelie sous les décombres, ont été exhumées et conservées de façon appropriée. Située au carrefour d'importantes routes commerciales, Laodicée était une ville prospère et célèbre pour sa laine noire, ses services bancaires et ses réussites dans le domaine médical. À la fin de l'Antiquité, la cité a accueilli une importante communauté juive. Elle est l'une des sept Églises d'Asie (ou Sept Églises de l'Apocalypse) citées dans le Livre de l'Apocalypse. Jadis, une grande ville, elle accueillait des rues à colonnades, un théâtre, des temples, un bouleutérion, des bains, un stade, des fontaines et plusieurs églises.

    L'ancienne ville de Sardes et les tumuli lydiens de Bintepe, Manisa

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2013

    Sardis, ou Sardes, est située au pied des montagnes de Bozdağ et au bord de la plaine fertile de la rivière Gediz, à 80 km à l'est d'Izmir, sur la route principale reliant Ankara. Il s’agissait d’une importante ville ancienne et la capitale du royaume de Lydie, au VIe siècle avant J.-C. Son emplacement stratégique en a fait un centre connectant l'arrière-pays anatolien à la mer Égée. Le souverain lydien, Crésus, le dernier roi de ce pays, a financé la construction du temple d'Artémis, qui est devenu l'une des sept merveilles du monde antique. En 656 avant J.-C, le royaume lydien a été envahi par les Perses entraînant la décadence de la ville. Sardes a été bâtie comme citadelle sur colline accueillant les rois lydiens, tandis que la ville s'est développée en bas, le long du ruisseau Pactole (aujourd'hui Sart Çayı). Le ruisseau était célèbre dans l'Antiquité pour son or alluvionnaire, faisant des Lydiens de l'âge du fer incroyablement riches. Un secteur industriel lydien extramuros témoigne des premières preuves au monde du raffinage de l'électrum en or et en argent purs. Les Lydiens pouvaient frapper des pièces d'argent et d'or presque purs et ont été les premiers à découvrir un système monétaire tel que nous le connaissons aujourd'hui. Ce qui a enrichi la ville et a donné naissance à l'expression « riche comme Crésus ». La cité antique se trouve aujourd'hui répartie sur les deux côtés de la route moderne. Au nord, entre autres nombreux éléments, se trouvent le magnifique complexe de bains-gymnases romains et une synagogue, et dans la partie sud, on peut admirer le temple d'Artémis auquel est adossée une église. Sardes est également l'une des sept églises de l'Apocalypse mentionnées dans le livre de l'Apocalypse.

    Paysage industriel d'Ayvalık, Balıkesir

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2017

    Site archéologique de Priène, Aydın

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2018

    Priène est située à 65 km à l'ouest d'Aydın et à seulement 15 km de Söke. La ville a changé d'emplacement au moins deux fois dans l'histoire, en raison du processus d'ensablement de la vallée du Méandre. La ville actuelle a été établie au IVe siècle avant J.-C, et son emplacement antérieur reste un mystère, probablement enterré quelque part sous la vallée. Bien que Priène n'ait pas été aussi importante que Milet ou Ephèse en Ionie, la ville a néanmoins acquis un privilège exceptionnel pour accueillir les rencontres du Panionium. Le Panionium était un sanctuaire ionien et le lieu de rencontre de la Ligue ionienne. Le sanctuaire était administré par des prêtres de Priène, l'une des douze villes de la Ligue ionienne. Bias, l'un des sept sages (de Grèce) - sept philosophes, hommes d'État et législateurs du VIe siècle avant J.-C - était un célèbre avocat, né à Priène, connu pour ses précieux conseils. La Priène d’aujourd’hui est une ville hellénistique. Elle accueille le théâtre hellénistique le mieux conservé au monde et le temple d'Athéna, construit dans le style de l'ordre ionique par Pythéos, l'un des architectes célèbres du monde antique. Les murailles de la ville, l'agora, le prytanée sont tous bien conservés. Le rigoureux plan hippodamien et les structures architecturales exceptionnelles Priène font de la ville un exceptionnel emblème de l'architecture hellénistique.

    La ville portuaire historique, Izmir

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2020

    Izmir est la principale ville de la côte ouest de Türkiye. Il s’agit de la troisième plus grande ville du pays après Istanbul et Ankara. Dans l'Antiquité classique, elle était connue sous le nom de « Smyrne » et était un port important. Elle a connu une croissance remarquable à la fin du XVIe siècle lorsque le coton et d'autres produits de la région ont attiré des commerçants étrangers vers la ville. À la fin du XIXe siècle, le port est menacé par une accumulation de sédiments dans le golfe et une initiative, unique dans l'histoire de l'Empire ottoman, est entreprise pour détourner le cours du fleuve Gediz. La colonie de l’« ancienne Smyrne » fut établie sur les versants du mont Pagus (Kadifekale) à l’emplacement où se trouve aujourd'hui un château du IIIe siècle avant J.-C. Le riche patrimoine architectural d’Izmir comprend, entre autres, Sarı Kışla (caserne jaune) ; la « Maison du gouvernement de la province d’İzmir » ; İzmir Maktab Al-Idadi / Sultani (lycée d'Izmir) ; Mosquée Konak ; les grandes constructions d’entreposage requises par les nouvelles fonctions portuaires ; et le terminal des ferries construit en 1884 par la compagnie de ferries Hamidiye.

    Gastronomie, Afyon

    Réseau des villes créatives de l'UNESCO

    Afyon, également connue sous le nom d'Afyonkarahisar, a été ajouté à la liste du Réseau des villes créatives de l'UNESCO en 2019 en raison de son histoire gastronomique vieille de 8000 ans. La ville est située dans la région égéenne, mais présente les caractéristiques climatiques propres des régions méditerranéennes et centre-anatoliennes. Elle a été un carrefour à travers l'histoire. La cuisine de la ville a été influencée par ses terres fertiles, qui ressemblent à un plateau ouvrant sur la région égéenne, par ses nombreuses civilisations, y compris les phrygiens, lydiens, seldjoukides et ottomans, et la variété de ses produits végétaux et animaux, aussi bien locaux que régionaux. Façonnée par l'histoire et les caractéristiques géographiques de la région, la cuisine d’Afyon est un microcosme de l'Anatolie. La riche cuisine d’Afyon se caractérise principalement par la pâtisserie et les produits à base de viande. La ville a le privilège de bénéficier d’un écosystème autosuffisant offrant seulement des produits locaux, notamment le sucuk (saucisse traditionnelle épicée) ; ağzı açık ou bükme ; kaymak, une crème à base de lait de bufflonne ; et un délice turc crémeux. Selon la tradition locale, les cérémonies de naissance, de mariage, de henné et funéraires, , les visiteurs se voient offrir un festin étonnant, reflétant une tradition importante vécue dans toute l'Anatolie. À l’instar de Gaziantep et de Hatay, Afyon s’efforce de devenir une destination gastronomique internationale grâce aux actions mises en œuvre par le bureau du gouverneur, la municipalité, l'agence de développement et les organisations non gouvernementales.

    Cité antique de Caunos, Muğla

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2014

    L'historien Hérodote d'Halicarnasse fait mention que le général Harpage marche contre les Lyciens, Cariens et les Cauniens. Nous comprenons de ce passage que bien que Caunos se trouvait au sein des frontières de la Lycie et de la Carie, il a été mentionné séparément. La rivière Calbys (ou Dalyan) constituait la frontière entre la Carie et la Lycie. Au départ, Caunos était un État séparé, mais plus tard, fera partie de la Carie, puis de la Lycie. Une petite promenade en bateau le long du fleuve vous mènera au charmant site de l'ancienne ville de Caunos. Située à proximité du port, l'agora portuaire avec sa stoa hellénistique et son nymphée faisait partie du centre-ville. Les inscriptions sur l'un des murs du nymphée remontent à l'époque de l'empereur Hadrien. C’est la réglementation douanière, qui nous donnera une bonne idée de la situation économique de la ville au deuxième siècle. Les thermes romains, le théâtre et la plate-forme de mesure du vent se trouvent sur la terrasse supérieure surplombant la ville. L’Acropole offre une vue imprenable sur la cité antique, la rivière, l’estuaire et la plage d’İztuzu. Caunos est un site intéressant tant pour son patrimoine archéologique qu’écologique. La plage d'İztuzu, où le fleuve rejoint la Méditerranée, est située dans la zone spéciale de protection de l'environnement de Köyceğiz-Dalyan (à l’instar du site archéologique). Cette plage est l'un des lieux pittoresques de la ville où les tortues caouannes (Caretta carettas) viennent chaque été déposer leurs œufs.

    Château de Bodrum, Muğla

    Liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO 2016

    Jusqu'au Ve siècle avant J.-C, la capitale de la Carie était Mylasa. Au Ve siècle, les rois de Mylasa souhaitant tirer davantage de bénéfice du commerce maritime croissant, décidèrent de déplacer leur capitale à Halicarnasse, devenant celle-ci la capitale de la Carie. Le célèbre historien Hérodote était originaire d'Halicarnasse, tout comme le roi Mausole, dont l’épouse du nom d’Artémise érigea un tombeau monumental (Mausolée d'Halicarnasse ou Tombeau de Mausole) en son honneur. Le mausolée était considéré comme l'une des sept merveilles du monde antique. À la mort de Mausole, Artémise qui lui succéda au pouvoir, s'allia avec les Perses contre les Grecs. Après la défaite des Perses, sa sœur, la reine Ada, fut renversée par Alexandre le Grand. Les Chevaliers-hospitaliers (ou l'Ordre des Chevaliers-Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem), dont le siège se trouvait sur l'île de Rhodes, y ont construit le plus grand château des croisés de la Méditerranée et l’ont dédié à Saint-Pierre. Ils ont appelé le château « Petronium » (Château de Saint-Pierre) qui s'est transformé en « Bodrum » sous l'souveraineté turque. Le célèbre auteur et historien turc Cevat Şakir Kabaağaçlı, connu sous son pseudonyme « Halikarnas Balikcisi » (Le pêcheur d'Halicarnasse), a été exilé à Bodrum et s’en est épris de la ville. À l’origine de « Blue Voyage », il propose des vacances en mer sur les goélettes traditionnelles et emblématiques de la région, d'abord au public turc, puis avec le temps, au monde entier. Au début des années 1960, le château de Bodrum est devenu le siège du musée primé d'archéologie sous-marine de Bodrum, qui présente des objets trouvés à l’intérieur d’épaves de navires creusées dans la proche mer Égée. Il s’agit du plus grand musée dédié à l'archéologie sous-marine au monde.

    Artisanat et art populaire, Kütahya

    Réseau des villes créatives de l'UNESCO